Comme sur des roulettes

J'ai jamais été chanceuse mais y a des jours comme ça où je ne suis pas la moitié d'une poissarde. Par exemple aujourd'hui! Bon je vous passe les détails qui auraient dû me mettre la puce à l'oreille (genre plus de PQ ce matin, "mes trucs" et un rendez vous chez le dentiste programmé pour ce soir), tout ceci n'a rien de particulier, sautons plutôt à ma pause déjeuner. J'ai abandonné ce midi mon rituel déjeuner (pensez à un truc glamour... et maintenant visualisez le contraire, mon rituel déjeuner c'est un lunch à la Cafétéria Monoprix avec mes collègues sous la lumière blafarde des néons et c'est un rituel qu'on apprécie, car Monoprix chauffe plus sa cafétéria que ne le sont nos bureaux où l'on se pèle), bref... Donc, j'ai abandonné mon rituel déjeuner pour aller à la sécurité sociale ayant constaté que je n'étais pas remboursée de mes frais de dentistes (qui se chiffrent à un bras). Je marche un quart d'heure, profitant du temps doux pour lire en marchant, j'arrive et met ma carte dans la machine à carte vitale, la machine me répond: "Carte invalidée, adressez vous au guichet", de bonne humeur je ne répond pas à la machine impolie et part prendre mon ticket pour la file d'attente. J'attends 20 minutes (normal) et je parle à une dame (gentille, ça mérite d'être relevé) qui me dit que ma puce est morte et qu'il m'en faut une nouvelle. C'est trés simple, pour la nouvelles cartes vitale il suffit d'une photo et d'une pièce d'identité...problème...non, pas la photo, ca ne me réjouit pas mais je me ferais une raison, par contre la pièce d'identité... disons que j'ai une sorte de rebut de l'administration et si je ne prend plus l'avion depuis un an et demi c'est que ma seule pièce d'identité pas paumée est un permis de conduire international rafistolé à grand coup de scotch et périmé depuis huit mois. C'est un problème mais bon, je vais faire avec sauf que... Sauf que la dame, cherche le dernier acte de santé qui soit passé... et cherche... et cherche... et... abandonne. Ben oui tout 2008 y est passé et elle n'a rien trouvé. Hormis le fait que j'ai hyper honte de pas avoir fait mes comptes au point de pas m'en être rendue compte jusqu'à présent, ça veut surtout dire qu'il faut que je retrouve tout les médecins que j'ai vu l'année dernière (et croyez moi, ça en fait), que je leur demande des duplicata en feuille de soin, que j'aille les chercher chez eux puis que j'aille les amener à la Sécurité Sociale, ce qui est vraiment hyper méga casse-bonbon. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il faut aussi que je retrouve toutes mes pharmacies de 2008 et moi pour les pharmacie, je fonctionne à l'instinct, je rentre dans la première qui est sur mon chemin, et vu que j'habite Toulouse, je vous raconte pas le nombre de suspects potentiels. Je suis sortie hagarde, j'ai cherché mon téléphone pour chanter mon désespoir à Mutine mais évidement, je l'ai oublié. J'ai donc repris mon roman et avec lui le chemin du travail. Évidement, le nez de mon bouquin, je me suis plantée de chemin et je me suis paumée, j'ai donc continué à marcher jusqu'à apercevoir un endroit repérable. Et je me suis retrouvée devant l'agence qui gère mon immeuble. Bon, ok, c'était pas sur mon chemin initial et j'ai fait un grand détour, mais je me dis bingo, je dois échanger un badge depuis 3 mois et vu que c'est dans un coin paumé et que ça me saoule, je l'ai jamais fait, c'est l'occasion à saisir!!!! Je cherche infructueusement dans mon sac à main, trop de bordel... je vide donc mon sac à main dans la rue pour trouver mon badge et je met la main dessus. Alors je rentre dans l'agence. Personne à l'accueil.. bon ok j'attends, au bout de deux minutes, un mec (mignon) se pointe, je lui explique que je suis juste venue échanger un badge, il va voir la collègue chargée du dossier et revient me dire la bouche en cœur qu'elle est en pause déjeuner et qu'on ne peut rien pour moi avant 14h... Je suis repartie mi-colère mi-résignée. C'est ainsi, aujourd'hui je n'aurai pas dû me lever...

Futile