Ces yeux sur moi

Warning: billet 100% mièvre... Il y a ces personnes qui vous sont chères et qui sont prêt de vous tout les jours, une maman, une meilleure amie, un compagnon. Elles sont comme des ports vers lesquels on peut toujours revenir, quoiqu'il se passe, quoiqu'il arrive. On les mets à l'épreuve de temps en temps, on fait des bêtises mais rien ne change, on est aimé avec toutes nos imperfections et on est regardé avec une objectivité proche du néant. Pour elles, vous êtes la meilleure, la plus belle, la plus gentille, la plus passionnante, elles mettraient leur main au feu que vous pourriez traversez la Manche à la nage. Vous? Ben, vous savez pas nager. Parfois, ce manque d'objectivité vous met hors de vous, parce que tout ça ne vous aide pas à voir la vérité, à savoir qui vous êtes vraiment. Mais, au fond, on est tous pareils, on est pas plus objectifs avec ceux qu'on aime qu'ils ne le sont. Moi par exemple, je suis bien consciente, que la première fois que je croise quelqu'un, je suis capable de dire si il est beau ou pas, mais que dés qu'on se connaît, dés que j'aime un peu, je ne vois plus que le meilleur, une fossette, une ride qui frise, un sourire, la personne est belle, j'avais juste mal regardé. Ces personne sont tout à fait précieuses et tout à fait essentielles. Qui peut vivre heureux sans c'est amour inconditionnel? sans savoir que quoiqu'il arrive on sera pardonné et aimé demain? Et puis, il y en a d'autres, de ceux qui n'ont pas l'habitude de nous épargner, de ceux à qui ont à pas tout confié ou encore ceux qui croisent un instant notre chemin et profitent pour nous tendre un miroir: "Regarde, c'est ça que moi je vois.". Ceux là, vous laisse bouche ballante, sur le bord du trottoir. Pour moi, ils sont un peu comme des super héros, ils arrivent au moment où on en a besoin, on ne les attendait pas, on comptait s'appuyer sur ceux qui font notre quotidien, et puis ils passent par là et vous emmènent dans les airs, loin de vos soucis. Ainsi ces derniers temps, pas mal de super héros ont croisé mon chemin. Ils ont changé ma journée, ma semaine, parfois mon mois. Moi, j'ai fait ma pudique, j'ai exprimé ma gène mais j'ai gardé ma reconnaissance pour moi. C'est pas facile de réagir dans ces cas là. On a envie de nier: "Non, je suis pas une fille bien comme ça.", mais ca serait tendre la perche vers d'autre compliments et puis, se dévaloriser tout le temps, ça n'aide personne. On voudrait bien aussi retourner le miroir, rendre la pareil: "C'est toi qui dit ça?!? Mais t'as vu à quel point t'es sensationnel? Tu sais que je chérie tout les jours, le moment d'absence totale que tu as eu le jour où tu as décidé que j'étais digne de ton amitié?" (Oui bon ok, il m'arrive de faire quelque petit complexe d'infériorité devant mes merveilleux amis). Ou encore, on voudrait "hugger" à mort, dire des trucs du genre "Merci, de m'avoir colmatée, je ne saigne presque plus..." mais tout ca est un peu génant. Alors voilà, on reste là sur le trottoir, la reconnaissance sur les bras, on a rien ajouté, on a eu peur de créer un moment gaché, mais toute cette reconnaissance, tout cette douceur reçue sans avoir été méritée, nous chamboule... C'est pourquoi j'écris ces "quelques lignes", pour jeter à la mer une bouteille contenant mon "merci", et puis parce que j'ai eu une révélation, on peut ne pas mériter l'affection qu'on reçoit, on peut aussi décider d'utiliser les ailes qu'elle nous donne pour changer, pour devenir meilleur, pour aimer les autres, et pour un jour acceuillir tout ceci avec un peu plus de sérénité... Futile PS: Je vous avez prévenu, c'est un peu mièvre quand le coeur déborde... rePS: Oui, quand je reçois un compliment je m'auto-torture et auto-triture l'esprit autant que quand je reçois un reproche. re-re-PS: Non, je ne me range pas dans la catégorie des gens sains d'esprit...

re-re-re-PS post lecture de Mutine: Je n'échangerais aucune personne de la première cathégorie contre tout les super héros de la Terre, compris Mutine?!?